Des détournements, des idioties, de la gribouille, des petits poneys, du rire, du consternant, des pigeons, surtout du consternant en fait, bref que des choses totalement palpitantes...

jeudi 20 février 2014

On n'a plus qu'à tous se coucher et attendre la mort.



C'est même pas une blague. Cette perspective me colle des sueurs froides. Je vous laisse aller consulter ci-dessous l'article incriminé :
"Le Figaro : Une pénurie de chocolat dans le monde se profile"

Quand j'ai lu ça j'ai eu un peu le menton qui tremblote et les yeux mouillés, parce que franchement, sans chocolat, entre ma maladresse et mes clients farceurs, il ne me restera plus qu'à me rouler en boule dans un coin pour sangloter toute la journée.

Ou alors il faudrait trouver quelque chose qui remplace le chocolat. Lectorat palpitant, as-tu des suggestions? Devant cette perspective d'une indicible tristesse, je n'ai plus aucune inspiration. Par quoi remplacer le chocolat, à votre avis?

mercredi 19 février 2014

Un jour, j'aurais un cerveau.

Ô mes lecteurs tout palpités,

Aujourd'hui je viens m'auto-flageller en public parce que c'est tellement pas possible d'être idiote à ce point qu'il vaut mieux en rire qu'en pleurer. Là pour tout vous dire, je suis en train de chercher une corde et un arbre pour me pendre tant ma propre sottise me désespère.

Je suis distraite.

Je l'ai toujours été. Je suis sans arrêt en train de rêvasser à un truc ou un autre, de penser à autre chose. Que voulez-vous, ma vie dans ma tête est vachement plus intéressante que le monde qui m'entoure, il faut croire. En même temps entre "Mesdames, messieurs, suite à des difficultés de circulation dans Paris votre RER affiche un retard de..." et "N'empêche que bon, si les vaches pouvaient être zombifiées, combien de temps la biomasse bovine mettrait-elle à éliminer l'humanité?"

Du coup, mon sens pratique dans l'existence est aussi développé que celui d'un bigorneau (c'était bien la peine de se moque des bernards l'hermite, tiens). J'oublie la moitié des choses qu'on me dit, du coup je note tout pour ne pas oublier ce que je dois faire, ce qui ne m'empêche pas de perdre le papier où j'ai tout noté, bien entendu.

Il est convenu avec tous mes amis que si on part quelque part ou si on fait quelque chose, j'ai interdiction totale et absolue de toucher aux réservations, billets, ou quoi que ce soit dans ce goût-là. Certains profèrent encore des insanités en pensant à nos vacances précédentes. Je pense même que j'ai un grigri vaudou aux basques : même quand ça n'est PAS MOI qui fais la réservation, il suffit que je sois dans la pièce au moment où un tiers clique sur le bouton "Réserver" pour que ça merdoie à un moment où un autre.

Donc bon, je le sais. Je vis avec, c'est pas facile, je songe à créer une association des Grands Distraits Anonymes.
"Bonjour, je m'appelle Appolonie.
- Bonjouuuur Appolonie! (tous en choeur)
- Voilà, je suis une grande distraite. C'est très difficile, mais c'est aussi grâce à vous tous que je tiens le coup, sans ces réunions de soutien je serai perdue... Et je n'ai pas commis de grosse bévue depuis... depuis... ha bah zut j'ai perdu le petit papier sur lequel j'avais noté les jours..."
*silence consterné dans la salle*


Là je viens d'atteindre un sommet dans la connerie absolue (oui je sais ma mère m'a pas élevée comme ça mais là ça mérite un mot grossier à ce stade).


Oui mais bon j'ai établi un nouveau record de stupidité, ça compense ou pas? 
Le mois dernier j'ai acheté une prestation à 300 euros, qu'on m'a proposé de payer en plusieurs fois. Je fais donc 3 chèques, bien arrangée par cette aimable proposition. Or, quelle ne fut pas ma surprise de voir que dès le premier mois, 300 euros de chèque sont encaissés d'un coup. Ca m'a agacée, j'ai insulté le prestataire dans ma barbe, et puis là dessus j'ai eu d'autres chats à fouetter, de toute façon au moins c'était réglé, j'avais un peu de sous devant moi donc ça n'allait pas m'empêcher de manger à la fin du mois.

Il y a deux jours je constate qu'on vient à nouveau d'encaisser 300euros en chèque. Cris, panique, hurlements, insultes redoublées à l'encontre du prestataire, appel larmoyant à la banque où je déchire ma tunique et me couvre la tête de cendres en signe de désespoir total, parce que bon c'est pas tout ça mais ça commence à faire une somme là. Le gentil monsieur de la banque me conseille de téléphoner  directement au prestataire avant d'appeler Interpol. J'appelle donc, fulminante et tremblante à la fois, et je tombe sur une charmante dame qui part vérifier de ce pas mon dossier....


... Devinez qui a fait 3 chèques de 300 euros ?

"Non mais là, désolés, on va devoir vous exclure du groupe des Grands Distraits Anonymes, ça n'est plus du soutien moral ça devient carrément du contre-exemple pour tout le monde.... "


Comme je disais au début de cet article, je vais aller chercher une corde et un arbre. Enfin si je n'oublie pas en route ce que j'étais partie faire.

Je pense que ce serait dans l'ordre naturel des choses que ma bêtise et moi-même disparaissions, suivant le bon vieux principe du darwinisme.

lundi 17 février 2014

La vaste profonditude de l'interwoueb

Cher lectorat,

Je disais dans un récent article que j'étais proprement fascinée par l'immensité de tout ce qu'on peut trouver sur internet.

Je veux dire, on trouve tout. Même des choses qu'au pays des poneys à paillettes qui font des cacas papillons on pensait pas que ça existait. Mais en fait si, ça existe. Sur internet, tout existe (est-ce vraiment un bien, en revanche, la question se pose franchement. En plus je vous raconte pas, moi qui travaille dans le graphisme, quand je vois certains sites j'ai juste envie de me trancher la jugulaire avec mon tapis de souris).

Papotant avec une amie récemment, elle m'a rappelé l'existence d'un site totalement fascinant, relevant d'un hobby absolument incroyable, je veux dire que j'aurais jamais imaginé un truc pareil et pourtant Dieu sait que j'ai une imagination débordante. La première fois où elle me l'a montré, elle en pleurait encore de rire et moi pas loin. Donc puisque c'est lundi matin, voilà de quoi égayer votre journée, je m'en serais voulu de garder ça pour moi (c'est pas beau de se moquer mais bon c'est lundi matin alors ça excuse bien des choses).

Je vous le donne en mille: hermy.fr , le site de Hermy le Bernard l'Hermite Terrestre.

Non, ça n'est pas une blague. En dehors de son graphisme d'un goût délicieux, je suis fascinée par toute l'ingéniosité déployée pour élever et chérir ce gracieux petit animal. Je crois que ma partie préférée, ce sont les coquilles de rechange, particulièrement le set spécial de Noël ou encore celles en verre de Murano.

... Je vais pas m'en remettre.

vendredi 14 février 2014

Le problème de temporalité prestataire-client

Cher lectorat tout palpité,


Aujourd'hui, je me propose d'aborder avec vous un phénomène récurrent et classique dans mon travail, qui a le don de me mettre hors de moi et de vouloir sacrifier des bébés phoques à satan en les égorgeant avec les dents pour appeler la malédiction la plus noire sur 47 générations.

Là j'expose mon cas particulier mais je suis sûre que tout le monde peut se l'appliquer, et devenir dingue à son tour. Or j'ai eu ce jour une révélation incroyable au sujet de ce soucis majeur dans le monde, à côté duquel Ebola ou la couche d'ozone sont une vaste plaisanterie :

 LE PLANNING

Explication (avec des images parce que j'aime bien les images qui bougent, ça fait chatoyer mes neurones) :

Il était convenu à la base que mon petit client devait valider mes visuels hier soir, parce qu'après je dois faire tout un montage en très très grand parce qu'on imprime ça sur des très très grandes surfaces pour un très très grosse exposition. Or, contrairement à ce que croient souvent les gens avec qui je travaille, en terme de timing, je ne mets pas mes doigts dans mon nez pour faire apparaître toutes les modifications. Figurez-vous que ça demande du travail et donc du temps (scandaleux).

Apparemment, il suffit de tirer un levier et d'appuyer sur un bouton pour que les 283 modifications soient réalisées en un temps records de "dans une petite demi-heure sur mon bureau c'est possible?"

Donc. Validation hier soir et on donne tout à l'imprimeur aussitôt. Evidemment, hier soir, on fait encore des modifications donc on validera le matin. Le matin pas de nouvelles. A midi pas de nouvelles. Là l'imprimeur commence à me téléphoner en poussant des jurons parce qu'on lui avait promis les fichiers le matin. En fait ça fait deux soirs qu'on lui promet le matin alors il commence à avoir des soupçons sur notre parole, un vrai crève-coeur.
A 14h toujours pas de nouvelles, sauf un petit mail sur un connerie qui n'a aucun rapport et aucune urgence. Je commence à envisager de me pendre avec le cordon du téléphone (qui est toujours tirebouchonné et ça m'exaspère prodigieusement) et l'imprimeur commence à proférer des insanités sur moi, mes collègues, mon agence et mon client.
A 16h toujours pas de nouvelles, j'appelle mon boss pour lui annoncer que j'ai décidé de me faire hara-kiri avec la fourchette en plastique de ma pasta box du midi. L'imprimeur aussi envisage de me suicider avec le même instrument.

D'après moi, si on fixe très fort la boite mail ou le téléphone, l'interlocuteur tant désiré le sent et se camoufle en feignant la mort. 

A 17h30, mon boss rappelle. Donc en fait on avait pas de nouvelles parce que mon petit client était occupé, je cite, "à faire le tour de tous les services parce qu'il faut que tout le monde puisse quand même découvrir et commenter les visuels avant que ça parte à l'imprimerie"

... D'abord je suis restée un bon moment comme ça de l'autre côté du téléphone :


Et après quand c'est vraiment monté à mon cerveau, je suis passée plutôt en mode comme ça :


Inutile de vous dire que tout le monde ayant donc découvert les visuels à 16h le jour même où c'était déjà sensé être sous les rotatives depuis l'aube, tout le monde a eu une opinion (c'était normal) et des remarques et des corrections, et donc à 18h j'ai reçu un mail long comme le bras avec ce qu'il fallait changer (à peu près tout).


Je laisse à votre imagination le soin de se représenter dans quelle joviale humeur ce petit épisode m'a plongée. Mais ce soir, j'ai eu un éclair de lucidité et d'UN COUP J'AI COMPRIS. Oui oui, d'où vient le problème fondamental et majeur :


NOUS NE VIVONS PAS DANS LE MEME ESPACE TEMPS. 



Chez eux, le temps s'écoule lentement et c'est pour ça qu'ils pensent en toute bonne foi en avoir tout plein devant eux, et qu'ils ne comprennent pas pourquoi je deviens hystérique quand on passe à 3 jours dans les dents niveau réalisation.

Parce qu'en fait chez moi la ligne de temps est très très rapide du coup je suis déjà arrivée très loin loin dans le retard du planning. Mais pas eux, en fait, pas dans leur espace temps.

Quand à la ligne temporelle de l'imprimeur je ne vous en parle pas : à l'heure qu'il est il est déjà mort de vieillesse et c'est son arrière-petit-fils qui a repris l'entreprise familiale.

jeudi 13 février 2014

Bon, ben t'as plus qu'à te raser le crâne, chérie...



Conseil de grand-mère (en intégral ici, le monde d'internet est sans limite à ma plus grande fascination):

Votre chère petite tête blonde a malencontreusement un chewing-gum collé dans ses cheveux ?
Pas de panique !
Pour enlever le chewing-gum des cheveux, avant de courir chercher les ciseaux, et de faire un drame, prenez de l'huile d'olive !
A l'aide d'un papier absorbant, frottez doucement la mèche en question, puis passez le peigne. 
Ainsi décollés, les morceaux de chewing-gum se retrouveront sur le peigne, que vous pourrez nettoyer. 
N'oubliez pas ensuite de procéder au lavage des cheveux de votre petit monstre, qui saura désormais garder sa pâte à mâcher dans la bouche !
Dernier point de cet astucieux conseil: n'oubliez pas de péter les dents au petit résidus de bidet périmé qui a martyrisé la toison de votre chère tête blonde, ou brune, ou rousse, ou de qui que ce soit d'ailleurs. Vous pouvez éventuellement lui enfiler les restes de chewing-gum à l'huile d'olive par les narines, histoire de lui faire comprendre votre désappointement profond.

De rien.

(moi aussi je vais écrit des conseils de grand-mère sous le titre "Les facéties de Mamie Appolonie")


lundi 10 février 2014

Revenez me parler au printemps. D'ici là, c'est pas la peine.


Je sais, je sais, il fait beaucoup moins froid que l'hiver dernier, il n'y a même pas eu de neige en région parisienne, bref on devrait pas se plaindre. Mais bon...

J'ai proposé à ma boss de me faire un petit terrier sous la fenêtre du bureau, un joli tout rond creusé dans le sol et tapissé de fleurs et d'herbes séchées. J'aurais pu y dormir tout l'hiver bien au chaud et ressortir au printemps, fraîche et dispose pour affronter les clients farceurs.

Elle a dit non.

Depuis, je suis désespérée et je ne manque pas de geindres sur les intempéries tout en grelottant bruyamment (avoir le grelottement bruyant c'est tout un art).